Les Nouvelles Routes de la Soie, lesquelles comprennent plusieurs volets – terrestre, maritime, digital, environnemental, etc. –, concernent une population de 4,4 milliards d’individus, un PNB de 21 trillions de dollars et plus de 60 pays sur divers continents. D’ici à 2049, elles permettront à la Chine de retrouver sa grandeur et de réaliser le rêve chinois tant prôné par le président Xi Jinping. Tout en accomplissant la réjuvénation nationale, en dynamisant les régions sous-développées de la Chine et en garantissant à l’ensemble du peuple chinois la prospérité économique, le succès de cette initiative serait implicitement synonyme d’une non-remise en question du parti communiste chinois au pouvoir.
Le projet prévoit le développement d’infrastructures diverses (routes, voies ferrées, barrages, gazoducs, oléoducs, ports, etc.) reliant la Chine aux autres régions du monde (Asie du Sud-Est, Asie du Sud, Eurasie, Moyen-Orient, Europe et Afrique, mais égale- ment l’Arctique, l’Océanie et l’Amérique latine). Mais au-delà de l’enjeu géoéconomique, il s’agit également de déterminer les normes et règles financières de demain, de maîtriser le Rimland tout en projetant sa puissance militaire.
En analysant les Nouvelles Routes de la Soie, l’ouvrage vise plusieurs objectifs : 1° étudier ces routes au travers du concept intégratif de la grande stratégie ; 2° comprendre leur portée dans les différentes régions concernées ; 3° analyser la manière dont les États impliqués réagissent par rapport à elles ; 4° examiner les alternatives qui se mettent pas à pas en place afin de les contrer.